Par Mountchi Gilbert
Bonjour chers followers, heureux de partager avec vous un pan important de notre culture. Le présent article comme vous pouvez le constater dans la plupart de mes publications sur ce blog, est un extrait de mon mémoire de master professionnel et académique en traduction. Ainsi dit, savez-vous ce que c'est le Oŋ chez les Lamé? Je ne vous en dirais pas plus, suivez mon regard.
Le « Oŋ » est une partie de chasse traditionnelle chez les Lamé. Il est à n'en pas douter une activité séculaire la plus prisée. Certes, il se pratique individuellement, mais il a la particularité d'être organisée en groupe à l'initiative des « maitres-chasseurs » (Dju Oŋ) de la contrée en concertation avec les patriarches. À cet effet, le mois de novembre (« Cer Oŋ », littéralement mois de la chasse) est spécialement dédié à cette activité dans la société Lamé. Mais il faut aussi noter que le « Oŋ » est de nos jours de plus en plus pratiqué le long de la période allant de la mi-décembre en fin mars. À cet effet, chaque samedi de la semaine, les maitres-chasseurs de la contrée en accord avec les patriarches et à tour de rôle convoquent le peuple à une chasse au gibier (pintades, écureuils, lièvres...) dans des brousses lointaines telles que Gumbayré (dans l’arrondissement de Rey Bouba), ou Bikiang (dans l’arrondissement de Bibémi). Ils sont généralement armés du gourdin (liouvoun), du bâton, de la fronde, et parfois de la lance et de la flèche et sont toujours accompagnés d'un chien de chasse. Mais il est à noter que la création du parc national de Bouba Ndjidda au Cameroun vers les années 1950 a entrainé non seulement la perte du territoire de chasse, mais aussi une diminution du gibier accessible comme l'affirmait Sachnine (1982 :23).
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