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Articles

Affichage des articles du avril, 2021

« Une vie calamiteuse », l’impressionnant chef-d’œuvre d’un jeune Lamé

Par Mountchi Gilbert* S’il fallait attribuer une note aux jeunes Lamé dans le domaine des travaux relevant de l’esprit, ce dernier temps, nous n’en serons pas loin de la mention Très bien. Non, détrompez-vous ! Nous ne le disons pas tout juste pour plaire mais c’est bien vrai. Depuis notre engagement pour la promotion de la langue et de la culture Lamé, nous avons eu l’honneur de rencontrer plusieurs jeunes Lamé talentueux, ambitieux et porteurs des projets réalistes. Nous avons rencontré des jeunes qui, à travers leur savoir, veulent rendre utile la société dans laquelle ils vivent. Nous avons rencontré des jeunes dévoués et qui excellent parfaitement dans leur domaine de compétence.  KAOBASSI Jérôme, le désormais écrivain-dramaturge en est une parfaite illustration.  Visage bien connu du milieu estudiantin à Ngaoundéré et des internautes en sa qualité de formateur en art oratoire et développement personnel et réalisateur des vidéos de motivation, Kaobassi vient de mettre à l...

Les cérémonies funéraires chez les Lamé

Par SOUKSI Ezékiel et MOUNTCHI Gilbert Avertissement : Cet article est la suite logique du précédent intitulé « le culte des ancêtres chez les Lamé ». Les funérailles dans la société lamé marquent le moment de lamentations et de vénération de l’âme du disparu, de son passage de la vie à l’au-delà, au pays des ancêtres : on pleure le deuil ‘’cii mata’’.  La cérémonie est grandiose et présidée par le roi ‘’djə’’ assistée du prêtre de la royauté ‘’Bəhua’’. Il peut déléguer une partie de son pouvoir à son premier ministre ‘’Djə-Gang’’ ou à un des notables ‘’Gang’’. Les préparatifs des funérailles se font à l’échelle des mois, voire d’année (un an). A cet effet, on apprête de la nourriture, du breuvage, de la logistique et tout ce qui est lié aux préparatifs matériels.  Quant à la préparation spirituelle à savoir le ‘’jak rii’’, il revient au prêtre de s’en occuper. Dans sa posture de médiateur entre les ancêtres et les vivants, il est chargé de contacter les esprits, d’assainir l...

Le culte des ancêtres chez les Lamé

 Par SOUKSI Ezékiel*, en collaboration avec MOUNTCHI Gilbert* Cet article a une vision anthropologique. Il fouille dans la culture du peuple lamé, appelée sous d’autres cieux pévé. Il essaie d’investiguer sur les rites traditionnels dudit peuple en ce qui concerne les cérémonies dédiées à l’accompagnement d’un mort vers le pays de l’au-delà. Il s’attarde sur les obsèques, le deuil et les funérailles. « Il n’ya pas de culture sans peuple, ni de société sans culture », déclare Irina Bokova, dirigeante de l’UNESCO, (2009). Et à Frederik Jézégou, dans Dictionnaire de citations, SAS de renchérir « un peuple sans culture est un peuple sans âme».  (2012). Évidemment, l’âme d’une société, d’un peuple, réside dans sa culture et l’un des maillons essentiels de cette culture est le culte des ancêtres. S’il y a une vie, il y a l’après vie, la mort est la voie royale pour y accéder. La société lamé dispose alors des rites expiatoires, d’accompagnements des défunts vers cette après vie. Ain...